Transformer un parking en forêt urbaine au cœur d’une zone dense métropolitaine, reconvertir des bureaux en logements, réaménager des espaces publics au service de la santé publique, intégrer enjeux énergétiques et renouvellement urbain, gérer la tension entre préservation de la biodiversité et activités humaines, repenser la gestion de l’eau, réarticuler emploi-logement-mobilité, etc. L’adaptation au changement climatique et l’atténuation des effets des activités humaines sur le climat, la conservation et préservation de la biodiversité et des écosystèmes, la maîtrise de la consommation des ressources naturelles et la décarbonation, comme celle des vulnérabilités (…) autant d’enjeux pour les espaces urbanisés déjà-là, à réurbaniser et/ou à recycler, ceux à bâtir ; enjeux aussi pour les politiques publiques qui accompagnent l’aménagement et l’urbanisme ; défis encore pour les modèles, les paradigmes et les modalités opérationnelles de ces transformations. Ces objectifs s’ajoutent à ceux qui ont historiquement guidé l’aménagement et l’urbanisme, tels que loger, transporter, produire, éduquer, soigner, (…) parmi d’autres. Cette adjonction appelle un nouveau cycle d’urbanisme visant à renforcer la résilience globale des territoires. On le sait. L’objectif suscite un large accord de principe dans le monde académique, socio-économique et politico-technique mais on n’en maîtrise pas encore la façon, de même que l’on se heurte à l’existant qu’il s’agisse de la matérialité urbaine et paysagère, des modèles urbains et économiques, des cultures professionnelles, des outils financiers, contractuels, juridiques, des techniques urbanistiques, architecturales, constructives, des formes et des modalités d’action collective, etc. Ces remises en question interrogent la planification ou le projet opérationnel autant que la gestion urbaine.
Le réseau TSÉPPOMAU a pour vocation d’apporter sa pierre à la compréhension de ce nouveau cycle dans les politiques publiques, les projets d’urbanisme, les modèles d’action (modèles de l’action collective, modèles urbains et architecturaux, modèles économiques, etc.). Le projet scientifique du réseau TSÉPPOMAU est ainsi d’explorer les freins et les leviers de la transformation socio-écologique des politiques, des pratiques et des modèles de l’aménagement et de l’urbanisme, d’une part ; d’interroger, d’autre part, les cadres théoriques et méthodologiques pour les saisir et les formaliser.
Le réseau, international et pluridisciplinaire, s’organise autour de deux à trois rencontres scientifiques annuelles, adossées à des thématiques ciblées annuelles ou pluriannuelles ; il vise à promouvoir la valorisation de ses travaux par voie de publications et/ou de journées d’études ou de colloques, autant à destination du milieu académique que non académique.
Référent.e.s
- Nadia ARAB (France, EUP, UPEC)
- Muriel DELABARRE (Suisse, UNIL)
- Mohamed SRIR (Algérie, EPAU)
- Isabelle THOMAS (Canada, Université de Montréal)